Clip de la Marche de la Dignité
« Dix ans après tu peux faire le constat, très peu de choses ont changé.
Rabsa et renoi on est toujours des étrangers.
J'ai abandonné l'idée qu'ils nous perçoivent un jour comme un Français
Mais je n'abandonne pas l'idée que l'Etat français me doit le respect
Je l'ai déjà dit, le respect n'est pas une chose qui se mendie
L'indépendance a un prix souvent trempée de sang sous des drapeaux brandis
Val de Meurtre (NDLR, Val-de-Marne) où j'ai grandi, la violence nous heurte on doit rester en vie
On n'a jamais rien attendu de l'Etat, on ne va pas commencer aujourd'hui
( Zyed et Bouna )
De la gauche à la droite, ils font du fric entre énarques
De Sarkozy à Guéant en passant par ce gros mytho de Cahuzac
Et c'est les mêmes qui font la leçon à nos petits frères qui sont dans l'arnaque
Ils envoient les flics pour mater la rébelion à coup de matraques
C'est nous qu'ils accusent sans cesse d'avoir pillé le pays
Alors qu'ils tapent dans la caisse, ne font jamais ce qu'ils ont promis
Six heures du mat, ils envoient les condés défoncer ta porte
Eux se rendent au tribunal en voiture sous escorte
Ils n'ont jamais connu la crise.
Et ils s'étonnent que le peuple se rebelle, les pourchasse et arrache leur chemise
Il n'y a pas que les noirs et les arabes, ce sont tous les pauvres qu'ils méprisent
Lorsqu'ils nous parlent de l'Islam, ils espèrent que ca nous divise
Quand vous chercherez des solutions ca se verra
Pour l'instant, vous ne faites que fabriquer des futurs Merah
Votre mépris du peuple, les patrons, il se paiera
Pourquoi à l'Assemblée, on dirait un opéra ? »