L'intersectionnalité
Il y a un petit moment, on parlait de l'importance de l'approche intersectionnelle pour se libérer des injustices :
L'intersectionnalité - Wissam El-Yamni on n'oublie pas, on ne pardonne pas !
Les américains ont les yeux de Chimène actuellement lorsqu'ils parlent d'intersectionnalité. On entend parler que de cela en ce moment. L'intersectionalité c'est la fin du monopole de la lutte ...
http://www.justicepourwissam.com/2015/10/l-intersectionnalite.html
Les personnes qui ont un privilège ne sont pas conscientes qu'elles ont un privilège, si bien qu'elles les protègent avec les meilleures intentions au monde. Entre privilégiés, un privilège est un droit et ils se montent le chou pour le protéger à tout prix. Il n'y a que l'opprimé qui rappelle au privilégié son privilège. Ce que le privilégié ressent quand l'opprimé lui parle de ses oppressions c'est une impression de haine. Alors qu'en réalité, il n'y a là que la haine de l'injustice. Mais le risque de remettre en cause une oppression donne le vertige au privilégié parce qu'il ressent au fond de lui, justement, intuitivement, que ça remettrait en cause d'autres privilèges dont il jouit.
On voit à travers cet exemple comment des femmes, blanches, bourgeoises protègent inconsciemment des discriminations de genre pour mieux protéger d'autres privilèges.
On voit à travers cet exemple toute la force aliénante des systèmes d'oppression.
Malcom X parlait par exemple du nègre de maison et du nègre des champs :
Le mot : "haine" est l'indicateur. Lorsque vous l'entendez tendez l'oreille.
Pour ces personnes, il y aurait des injustices acceptables. Ce qu'elles ne disent pas c'est qu'elles profitent de ces injustices et qu'en réalité leur demande de lâcheté, de compromis, n'est qu'un reflet de leur propre lâcheté, de leur propre renoncement, et leur volonté de profiter au maximum d'un système d'oppression.