"Là où il n'y a pas de justice, il ne peut pas y avoir de paix"
Les violences policières et plus globalement militaires sont les indicateurs du degré des injustices et des privilèges structurels.
On entend parfois parler qu'il faut un lobby pour contrer les autres lobbys. Ceci revient à dire qu'un impérialisme intérieur (et donc extérieur) serait nécessaire pour en contrer un autre et donc remplacer des injustices par d'autres.
Attention à ne pas devenir bourreaux après en avoir été victimes ! Ca serait la plus grande erreur pour la mémoire du passé et la préservation du futur que l'on pourrait faire. Celui qui ne retient pas les leçons du passé est condamné à les revivre.
NON ! Il nous faut replacer l'homme, faire de la fraternité une valeur effective et mettre les tentacules de l'Etat au second plan. De la même manière que nous comprenons que s'il on est deux, il est dans l’intérêt de chacun de coopérer afin de faire 1+1=3 plutôt de s'entredéchirer et de faire qu'1+1=0, comprenons que si nous sommes des millions il est dans notre intérêt que l'autre puisse répondre à son besoin pour que je puisse en retour mieux satisfaire les miens.
Certains diront que l'homme étant ce qu'il est, les injustices sont inhérentes à l'humanité et que le système actuel est le moins pire. C'est la rhétorique de la tyrannie policière : "accepter des injustices en échange d'une plus grande protection". On nous accuse d' "optimisme naïf" alors qu'ils savent très bien être justes avec les puissants et reconnaitre avec qui ils peuvent être injustes. Les naïfs se sont nos détracteurs.
NON ! Il n'y a aucune concession à faire sur une injustice. Faire une concession sur une injustice, c'est en commettre une deuxième puis une troisième en retour du bâton et donc les multiplier. De la même manière qu'une maison est basée sur un plan, qu'un chef d'oeuvre est basé sur une esquisse, la morale qui est la mère de nos actions se doit d'être parfaite.
Comme disait le pape François récemment : "Là où il y a de l'injustice, il ne peut pas y avoir de la paix" :
Comme disait Fanon dans son livre les « Les damnés de la terre » ( http://classiques.uqac.ca/classiques/fanon_franz/damnes_de_la_terre/damnes_de_la_terre.pdf )
« Reprenons la question de l’homme. Reprenons la question de la réalité cérébrale, de la masse cérébrale de toute l’humanité dont il faut multiplier les connexions, diversifier les réseaux et réhumaniser les messages... Pour l’Europe, pour nous-mêmes et pour l’humanité, camarades, il faut faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf. »