Dans tout passif il y a peut être un salaud

par cjvpourwissam

Il y a ceux qui mettent les gens dans des cases. D'un côté la racaille de l'autre les individus lambda dignes de respect.

 

Et cette racaille serait impunie alors il faudrait être injuste vis à vis d'elle parce qu'il serait juste d'être injuste avec la racaille parce que la justice ne ferait pas son travail. Quelques individus posent problème alors il faudrait les exterminer.

 

C'est le mythe du gentil policier qui est exaspéré de voir la racaille impunie alors il décide de se faire justice lui même. Ce qui est tellement compréhensible que le préfet donne une médaille d'honneur de la république à celui qui a demandé à ce qu'on donne une bonne leçon à Wissam.

 

On entend dire la même chose de ceux qui combattent les violences policières : certains policiers sont des salauds alors il faudrait les exterminer.

 

Comme nous l'avons dit et répété depuis maintenant 5 ans, la vie nous a appris que l'on ne peut pas mettre des gens dans de telles cases et qu'un tel raisonnement n'est pas entendable. Il n'y a pas de mauvais gens, il n'y a que de mauvais actes. L'action de ne pas faire étant aussi une action de faire, peut être l'un des pires actes d'ailleurs parce que la lacheté s'ajoute.

 

On aurait aimé qu'un policier dise non, que l'officier de police judiciaire soit sensible aux cris de Wissam et vienne le sauver plutôt que de demander aux témoins de rester sur leurs bancs. Il est tout autant responsable de la mort de Wissam par son silence complice que ceux qui se sont amusés à l'entendre crier.

 

Un acte ne permet pas de définir une vie entière, il y a du bon et du mauvais dans chaque individu, seuls les actes sont bons ou mauvais. Il est autant stupide de dire que les policiers ou des individus interpelés sont des saints, que de dire l'inverse. Il y a pour chaque être humain une personne pour qui cette vie compte. Une mère qui a donné naissance à cet homme, un père qui s'est sacrifié pour lui accorder un avenir. Un enfant qui aime son père. Mais si la souffrance peut ouvrir les hommes, elle peut aussi en enfermer certains, en les rendant insensibles à celle des autres.

 

Aux yeux de certains, certaines vies sont inutiles, elles ne peuvent qu'être mauvaises mais pour d'autres, ces vies comptent.

 

Nos vies comptent.

 

A nos yeux la vie de Wissam comptait. Mais elle ne compte pas pour les laches et les salauds qui se taisent et qui cautionnent autant d'injustices. Et ceux qui se taisent ne sont pas que policiers ou juges, ils sont parfois très proche de nous.

 

Une personne peut commettre un jour un acte de délinquance et le lendemain commettre un acte d'une grande générosité comme une personne peut être policier et se comporter comme un salaud et le lendemain comme une personne qui aide des handicapés via des associations.

 

De là à dire que l'on ne peut pas en vouloir aux policiers d'avoir tué Wissam parce qu'ils n'en avaient pas l'intention reviendrait à ne pas en vouloir à l'homme qui bat sa femme, jusqu'à la tuer parce qu'il n'en avait pas aussi l'intention. Seuls les actes comptent ... et on ne pardonne qu'à celui qui se repent. Peut on pardonner à celui qui après avoir supprimé une vie, ment ? Impossible.

 

Les deux videos ci-dessous nous montrent qu'il faut toujours chercher la part d'humanité vers celui que l'on estime indigne d'avoir droit à la dignité.

 

Ces deux videos ci-dessous nous montrent que celui qui se comporte comme un salaud n'est parfois pas celui que l'on croit et s'il y a le pire chez certains il peut aussi exister le meilleur.

 

Nous n'avons vu que le pire des institutions judiciaires et policières pour le moment mais peut être que l'avenir nous fera mentir, esperons le !

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