A nos détracteurs
On a l'habitude de lire ce genre de commentaires, certains d'entre vous pensent qu'il faut les ignorer, c'est ce que l'on fait habituellement mais nous sommes droits dans nos bottes, nous savons ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons, nous n'avons pas peur du débat contradictoire. Nous ne sommes jamais surpris par les critiques que l'on nous fait d'ailleurs, parce que nous cherchons avant tout à les comprendre. Ces commentaires nous font de la peine, non pas parce qu'ils sont justes, ils ne le sont pas. Mais parce que ces personnes refusent d'être nos frères alors que l'on doit bien apprendre à vivre ensemble.
Alors que répondre à ce type de posts, aux trolls qui commentent ce qui a trait avec l'affaire avec une poussée de fièvre soudaine ?
Comment leur rappeler que Wissam n'était plus sous l'influence de la drogue au moment de son interpellation ?
Comment leur rappeler qu'il était faiblement alcoolisé peut être même moins que les policiers qui ont refusé de faire un contrôle sanguin ?
Comment leur dire qu'il est impensable qu'il soit violent vu qu' il était menotté et entouré de 25 policiers ?
Comment leur rappeler que certains policiers disent qu'il était parfaitement calme ?
Qui s'est retrouvé à l’hôpital ?
Qui s'est révélé être violent avec certitude ?
Qui est décédé ?
Qui a des marques de coups ?
Qui n'a aucune égratignure ?
Qui est payé pour être exemplaire et incarner l'état de droit ?
Quelqu'un disait à juste titre que celui qui est dans une idéologie, alors les preuves ne lui suffisent pas.
Il faut voir plus loin, le mal est plus profond, il est tatoué dans le corps. A nous de nous poser la question comment ...
Il faut croire qu'il y en aura toujours qui pratiqueront la malhonnêteté intellectuelle, ceux qui respirent la vengeance, ceux qui la rationalisent, mais qui s'offusquent lorsqu'on commet le crime de lèse-majesté, de dénoncer une injustice, parce que c'est trop pour leur ego, c'est trop pour leur volonté suprémaciste et que cela ramène à toutes les frustrations qu'ils accumulent et qui les rongent.
Alors il leur faut essentialiser, catégoriser, identifier l'ennemi et criminaliser des êtres, et surtout pas des actes, déshumaniser et ne voir derrière la mort d'un homme et son injuste traitement, non pas une injustice mais une justice dans l'injustice, une dignité dans l'indignité... pas par n'importe qui, par ceux qui sont censés protéger et défendre un jour de fêtes, les uns et les autres des uns et des autres. Voir d'eux mêmes !!
A ces personnes, dont certaines sont honnêtes dans leurs conneries, il faut leur dire qu'elles fantasment et leur conseiller de commencer à voir les choses telles qu'elles sont : complexes et pas forcément simples ni manichéennes. Commencer à se voir tel qu'elles sont, sans hypocrisie, avec vérité, avec leurs vérités, mais aussi leurs limites, leurs mensonges et leurs contradictions !
Lorsque l’âme est vide, seuls l'orgueil et l'égo peuvent combler ce manque.
A ces personnes, dont certaines sont malhonnêtes , il faut leur rappeler qu'elles ont décidé de ne pas faire preuve d'empathie, c'est à dire d'aller chercher la vérité de l'autre dans les profondeurs de son âme. Il faut leur rappeler ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. En ce sens, en refusant de comprendre l'autre, ils sont forcément condamnés à l'erreur dans leurs argumentations, et c'est peut être de là que naissent une partie de leurs frustrations dont eux-mêmes ignorent l'origine.
A ces personnes, dont certaines sont malhonnêtes d'autres honnêtes et qui rêvent de nous changer, on leur dit que la seule façon de changer les autres c'est d'incarner le changement qu'ils demandent aux autres. La question centrale qu'ils doivent se poser et celle que nous-même, nous nous posons c'est comment doit-on traiter l'injustice des uns et des autres avec justice, équité et humanité ?
C'est à dire comment traiter une injustice sans faire de laxisme ni, sans pratiquer l'abus de pouvoir, dans la sanction comme dans la reconnaissance.
Lorsque l’âme est contaminée, seuls la vérité et l'exemplarité peuvent la soigner.
Qui est légitime dans la pratique de la violence et de la non violence ?
Celui qui sera défendu par les institutions de façon non violente ?
Ou celui à qui on ferme toutes les portes d'une justice non violente, tout en l'insultant dans son malheur et son désespoir, désespoir dans lequel on le maintient artificiellement ?