Sans vidéo on connait la musique
Retour sur un énième mensonge récent de la police passé inaperçu mais symptomatique.
Les faits se déroulent sur Toulouse.
Voici la première version de la police, la version officielle relayée par la presse locale :
"Des policiers ont tiré à 4 reprises ce vendredi après-midi à Toulouse sur un véhicule qui refusait de s'arrêter et qui leur a foncé dessus, a-t-on appris de source policière."
Comme pour l'affaire de chanteloup les vignes, une vidéo filme les évènements relatés, comme à chaque vidéo on s'aperçoit que les policiers mentent. Si les policiers ont effectivement tiré à 4 reprises, la voiture ne leur fonçait pas dessus, elle s'éloignait :
Suite à cette vidéo France 3 est revenue sur les mensonges qu'elle relatait. Vous remarquerez la malhonnêté habituelle des syndicats policiers, les mêmes qui localement se plaignent d'être fatigués ...
De nombreuses questions se posent tout de même.
Nous faisons appel à votre conscience !
Si aucune video existait, si une balle avait atteint la personne qu'aurait été la version policière relayée par les médias et retenue par la justice ?
Impliquons nous
M.P : La démocratie est basée sur la relativité vis-à-vis d'autrui. Cette relativité qui implique justement que l'on soit différent de l'autre, mais qui implique aussi que l'on puisse comprendre cette différence, que l'on puisse comprendre que cette différence est de nature à produire des résultats bénéfiques. Etre capable d'être dans un tel rapport à l'autre, c'est essentiel.
E.M : C'est vrai. C'est à dire que la démocratie ne suppose pas seulement la loi de la majorité, elle suppose beaucoup de choses, et notamment la tolérance de l'idée contraire. Elle suppose que les idées doivent s'opposer mais non pas opposer physiquement, les individus entre eux. La démocratie se nourrit de conflits d'idées ; c'est une chose importante. Elle doit respecter les minorités. Mais le grand problème de la démocratie - ainsi que l'a énoncé fort justement le philosophe Lefort -, c'est que la démocratie n'a pas de vérité. Les dictateurs Mussolini, Staline, Hitler, possèdent la Vérité. Mais la démocratie n'a pas de vérité. Elle accueille la vérité d'un parti qui triomphe aux élections et détient le pouvoir pendant trois ou quatre ans, puis qui est remplacé par le parti d'une vérité contraire. Or, si les gens sont enthousiastes pour la démocratie quand ils subissent parce qu'ils veulent être libres, une fois la démocratie instituée, ils perdent à ce moment-là leur enthousiasme parce qu'elle n'apporte pas un élément de foi. Elle n'apporte pas la Vérité. Chacun doit chercher sa vérité ...
M.P : Il faut chercher sa vérité et la mettre en rapport avec celle des autres.
E.M : Bien entendu. Et accepter celle des autres.
M.P : Il ne faut pas renoncer à sa propre vérité, mais il ne faut pas non plus renoncer à connaître la vérité des autres.
...
M.P : Oui. Il faut de fait expérimenter, mettre en pratique ... Il faut travailler sur deux chemins, devrais-je dire sur deux voies, pour utiliser un mot qui vous est cher ? ... Le premier chemin est celui sur lequel se rencontrent toutes ces initiatives, ces projets dont nous parlions à l'instant et qui permettent de comprendre qu'un autre système de vie est possible. Quant à la seconde voie, c'est celle de l'éducation. A ce dernier égard, me vient immédiatement un exemple à l'esprit : celui de ces pays arabes où les jeunes ont fait la révolution en se servant notamment d'Internet et des réseaux sociaux. Ces printemps arabes, comme on les a appelés, ont immédiatement tourné court. Pourquoi ? Parce qu'à peine la révolte achevée, des élections ont été convoquées au nom de la démocratie... Or les braves gens ont eu peur de ces jeunes capables de descendre dans la rue et d'y faire le coup de poing... Et ils sont allé voter : un peu pour les prêtres et un peu pour les soldats... Alors que faut-il faire pour que les choses se passent autrement ? Il faut instaurer une éducation qui soit telle qu'elle permette aux jeunes, avant de se révolter, de savoir ce qu'ils vont faire après. Il faut former les gens à la "démopraxie". Ce sont les jeunes générations qui doivent construire le monde de demain... Pas seulement en se révoltant contre celui d'hier, mais en proposant des solutions nouvelles. Il faut que l'enseignement - du primaire à l'université - soit à même de former les jeunes qui puissent générer le changement et gouverner après la révolte. Qui puissent même, dans l'idéal, générer le changement sans que la révolte soit nécessaire ...
E.M : Encore faut-il que nous soyons capables de proposer ces solutions nouvelles. Car ce qui manque, c'est une pensée politique. Ces jeunes ont été capables de briser une dictature mais, une fois qu'elle a été brisée, il n'y a pas eu de pensée politique. Ils se sont divisés... Dans les pays occidentaux, il y a aujourd'hui un véritable vide politique. C'est le degré zéro de la politique. C'est pour cela que finalement on assiste à des révoltes démocratiques qui favorisent le retour de la dictature.
Paroles de "Ils Nous Condamnent"
Paroles de "Ils Nous Condamnent"
[Intro : Tunisiano]
Ils nous condamnent, nous blâment
Votre jeunesse est le triste constat
D'une société en panne, aux armes
Pour se faire entendre faut qu'on...
[Couplet 1 : Tunisiano]
Ils nous racontent que du flanc, pour ça ils ont du savoir faire
Ils sont habiles à l'écran et manient la langue de Molière
Ils ont établis leurs plans et aiment nous jeter la pierre
Politiques intolérants qui dans le fond se soucient guère
Eh, des vrais soucis qu'ont les frères, t'es au RSA ou smicard
Vu qu'on galère au point de vue monétaire, où sont passées les barres ?
On part avec un handicap et du coup on résiste
Vu qu'on est pas tous égaux dès le départ
Que de la bouche, font semblant d'être touchés par les problèmes des gens
Mais c'est là-dedans qu'ils aiment se moucher
Ils prétendent marcher droit, reprennent les lois des lepénistes
Ils manient la langue de bois à en devenir ébénistes
François gouverne la France, les démunis sont à la chaîne
Parle de relancer la croissance alors qu'il a loupé la sienne
Que dire des politiques et leurs combines mafieuses ?
Ce n'est que de la rhétorique creuse
[Refrain : Tunisiano : x2]
Ils nous condamnent, nous blâment
Votre jeunesse est le triste constat
D'une société en panne, aux armes
Pour se faire entendre faut qu'on se batte
[Couplet 2 : Youssoupha]
Sans te mentir, je suis déjà prisonnier dans un putain de schéma cop
Quelques ragots, aucun magot pour augmenter ma côte
J'ai vu leurs crasses comme ils nous crament, j'ai crié "Oh my god !"
Et si j'en parle, ils diront grave que je suis démagogue
Ça peut vous offenser, avant d'être un français moyen
Faudrait déjà qu'on me donne le moyen d'être un français
Qui parle de zéro risque ? Les chiffres disent
J'ai plus de chance d'être tué par un flic que par un terroriste
Les balles se perdent, les braves coopèrent, mon rap s'opère
Mes blacks trop d'peines et ce depuis l'enfance
Les braquos prennent, les bastos traînent, les blackos craignent
Leurs blagues obscènes, leur légitime défense
Les âmes se perdent, le crack opère, les accros prennent
Les narquos trainent et leurs business avancent
Les fachos plaisent, leurs salles sont pleines
Leurs voix soutiennent que Sarko revienne pour libérer la France
Un code barre anonyme, c'est c'que les gens méritent
J'pleure la mort de Trayvon Martin et de Clément Meric
J'ai l'impression de chanter ça depuis le commencement
Mais c'est le même problème et c'est un éternel recommencement
[Refrain : Tunisiano : x2]
[Pont : Tunisiano : x4]
Ils nous condamnent, nous blâment
Société en panne, pour se faire entendre faut qu'on s'arme
[Pont : Youssoupha : x4]
Si je parlais de nos peines, pas de justice, pas de paix
Ils me diront que c'est démago
Si je parle de tout ce qu'on a souffert et de tout ce qu'on a su faire
Ils me diront que c'est démago
[Refrain : Tunisiano : x2]
[Outro : Youssoupha : x10]
C'est démago..
Violences policières : l'impossible débat
Communication de l'évènement
Pas de justice pas de paix
Bonjour à tous,
Nous venons d'apprendre le non lieu de la part du procureur sur l'affaire Amadou Koumé.
Il s'agit là d'une énième injustice dans le traitement judiciaire. Nous continuerons à demander vérité et justice aussi longtemps que nécessaire.
Nous appelons tous nos soutiens à redoubler d'efforts aujourd'hui comme demain, ensemble.
Cordialement,
La famille Koumé
2 extraits intéressants du livre "Utopies réalisables" de Yona Friedman
Dans ce premier extrait Yona Friedman revient sur une piste de solution qui permettrait de s'assurer que les institutions puissent rendre des comptes à la population : l'achat des services.
Dans ce second extrait, Yona Friedman revient sur le terme de mafia qui est une réalité et propose une solution pour contrer sa tyrannie : la grève civile.
Non, nous n'avons pas peur
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"Non, nous n’avons pas peur. Sauf de nous-mêmes, si nous y cédions. Sauf de nos dirigeants s’ils nous égarent et nous ignorent. La société que les tueurs voudraient fermer, nous en défendons l’ouverture, plus que jamais. Et le symbole de ce refus, ce pourrait être deux mains qui se rencontrent, se serrent et se mêlent, se tendent l’une vers l’autre.
Deux mains croisées."
Edwy Plenel
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