Réformisme et révolution

par cjvpourwissam

Réformisme et révolution

Dans le livre « La Révolution » paru aux éditions « atelier de création libertaire » est traité de la question du réformisme et de la révolution.

Pour expliquer l'utilité des deux modes d'actions, il est fait référence à la métaphore du plan d'eau :

« Les actes ne peuvent être utiles que s'ils parviennent à un certain niveau : la ligne imaginaire de résistance.

Sous cette ligne, tous les actes restent stériles. Au dessus de cette ligne, ils obtiennent des succès.

Ce n'est que quand le fondement sera suffisamment rehaussé que la ligne pourra être brisée en plusieurs points.

Relever le niveau pour s'approcher de cette ligne, de cette strate, tient avant tout à la somme des activités réformistes. En d'autres termes, il s'agirait d'épaissir le sédiment de ces actions.

Mais les activités révolutionnaires ne sont pas inutiles quand on est encore loin d'atteindre le niveau de la ligne. Elles peuvent donner une impulsion, et elles peuvent servir d'indicateur pour mesurer sa hauteur comme une sonde qui mesure la profondeur ou l'altitude.

Gardons-nous toutefois de la fausse conclusion, selon laquelle un acte « révolutionnaire » amène nécessairement un résultat révolutionnaire et que les activités « réformistes » n'ont que des résultats réformistes. »

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Le chantage made in mafia policière

Le chantage made in mafia policière

http://www.liberation.fr/societe/2015/04/02/un-policier-condamne-pour-avoir-eborgne-un-lyceen-avec-son-flash-ball_1233807


Plutôt que de condamner un policier voyou qui a visé consciemment au flash ball un adolescent puis a trafiqué une fois n'est pas coutume des procès verbaux, voici la réaction indécente de la mafia policière :
« L’interprétation du jugement est assurée par le syndicat Alliance, classé à droite. Christophe Ragondet, responsable en Seine-Saint-Denis, ne fait pas dans la finesse : «Ce tribunal, et ce n’est pas la première fois, affirme clairement qu’en cas de violences urbaines, le flash-ball ne doit pas être utilisé. Bientôt, il ne nous restera plus que nos poings et notre pistolet. Puisqu’on nous refuse les moyens non létaux, nous laisserons faire en cas de violences urbaines.» »


Il s'agit là d'une rhétorique habituelle de la mafia policière : le chantage.


Derrière ce message, ils sont en train de dire que l'on devrait accepter un peu d'abus en échange de services et de protection.


Est ce qu'il viendrait à l'esprit à un syndicat de professeurs de couvrir des violeurs ?


Est ce qu'il viendrait à un chirurgien de tuer un patient qui l'a insulté ?


Non, la police doit être bienveillante comme pourrait l'être un père avec son fils, on n'a pas à échanger notre protection contre le droit de nous assassiner ou de nous faire du mal. La police sait protéger le citoyen et doit se limiter à cela, protéger tous les citoyens même ceux qu'elle n'apprécie pas.


Là dessus, il faut être attentif, exigeant et intransigeant.


Qu'elle le veuille ou non la mafia policière génère un sentiment « anti-police » chez celui qui l'écoute. Le message qu'elle véhicule c'est : « on ne peut pas mieux faire », celui qui en est victime peut le comprendre et se dire que le problème est alors inhérent à la police et qu'il faut être « anti-police ».


Ceci explique le sentiment « anti-police » grandissant en France et dont la mafia policière n'est pas étrangère.


On est d'abord anti-violences policières, on demande tous à être en sécurité. L'homme ne nait pas pour haïr mais apprend à haïr. On sait qu'elle peut mieux faire, ça ne se passe pas comme cela par exemple en Allemagne.


Et si on nous rétorque que l'on a qu'à aller dans d'autres pays si on n'est pas content et que l'on doit se satisfaire de notre condition alors on répondra d'une part qu'il s'agit là encore d'une énième forme de chantage, on leur répondra aussi que si on les dérange par nos actes ou nos paroles qu'ils partent les premiers, mais on leur répondra surtout que ce n'est pas parce que c'est pire ailleurs que c'est plus acceptable.


On nous dira certainement que l'on ignore la réalité du métier, que les policiers sont des hommes pas des machines. On leur rétorquera que les policiers ne se comportent pas ainsi dans d'autres pays, qu'ils savent très bien ce qu'ils font et à qui ils le font et que c'est bien parce que se sont des hommes qu'ils doivent se servir de leur humanité et restreindre leurs passions destructrices surtout dans le cadre de leurs fonctions.

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Article très riche "Violences policières en France : les six infos qui frappent fort"

http://cfjpromotion69.creatavist.com/violencespolicieres

"Les émeutes de Clichy-sous-Bois ont dix ans. Les violences policières ont-elles faibli depuis ? Qui touchent-t-elles ? Où ? Et de quelle manière ? L'absence de données officielles rend les réponses à ces questions difficiles. Mais nos recoupements montrent que les méthodes musclées de la police n'ont toujours pas évolué depuis la mort de deux jeunes, qui avait précipité l'embrasement des banlieues françaises."

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Lawrence d'Arabie

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Il y a beaucoup à apprendre sur la stratégie opérée par « Lawrence d'Arabie ».

Il se refusa d'attaquer frontalement Médine alors ottomane, mais préféra multiplier des unités d'actions et des leaders qui puissent être à la fois dans la réflexion, dans la relation et dans l'action dans le désert :

- Plus les forces ennemies étaient localement importantes plus il fallait géographiquement s’étaler

- Plus les forces ennemies étaient bien installées plus il demandait à ses troupes d'être fluides, dynamiques

- Plus les forces ennemies étaient matérialement puissantes plus il en appellait à la puissance morale.

Malgré le déficit en nombres, en matériels, il libéra en quelques années l'arabie du joug ottoman.

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"Pourquoi nous sommes les cibles, pourquoi ils sont les assassins"

http://quartierslibres.wordpress.com/2015/03/24/pourquoi-nous-sommes-les-cibles-pourquoi-ils-sont-les-assassins/

« J’ai perdu mon frère dans des conditions très proches de celles dans lesquelles vous avez perdu votre fils. Mon frère qui prenait tant soin de ma mère nous a quitté, il ne reviendra plus. »

Dans une lettre qui a peu circulé, Farid El Yamni s’adresse en ces termes aux parents de Rémi Fraisse, le jeune militant tué par un gendarme pendant la lutte contre le barrage de Sivens dans le sud de la France. Farid écrit cette lettre car il a perdu son propre frère, Wissam El Yamni, victime d’une bavure policière à Clermont-Ferrand pendant son transport au commissariat. Comment faire le lien entre ce que l’on vit ici dans nos quartiers et la mort d’un jeune militant en pleine campagne ? La lettre de Farid est l’expression de ces liens qui se tissent entre ceux qui luttent et dont les causes paraissent pourtant éloignées.

De la Gauthière à Sivens

Regardons en bas de chez nous, filmés par des voisins ou par la famille, les bavures policières jalonnent l’histoire de nos quartiers. Elles sont un choc pour tout le monde et provoquent de brutales prises de conscience qui nous bouleversent et nous obligent à reconsidérer ce que nous prenions pour acquis ou ce qui nous était indifférent jusqu’alors.  Passé l’état de colère et de sidération. vient le moment de comprendre et dans le cas d’une bavure policière de demander justice. On se heurte alors au fait que le meurtre commis par un policier ne sera jamais reconnu comme tel par la société, on comprend peu à peu que cette violence policière n’est pas un fait divers mais une violence couverte par l’Etat. On constate que le ministère fait bloc pour soutenir ses policiers fautifs, que l’État et l’institution judiciaire cautionnent le déni de justice et l’évidence apparaît que tous les citoyens ne sont pas égaux devant la loi. Cette constatation, cette énergie déployée à revendiquer pour la justice, à organiser un comité de soutien, à interpeller les pouvoirs publics est celle du militantisme.

Déplaçons nous de quelques kilomètres, dans la banlieue parisienne en octobre 2010 ce sont des jeunes, des lycéens du lycée Condorcet à Montreuil sous bois, ils manifestent contre la réforme des retraites. L’ambiance est bon enfant. on déplace des poubelles.  L’un des lycéen Geoffrey titube, il vient de recevoir un tir de flashball, il subira 6 interventions chirurgicales, il n’y avait aucun danger pour la police, les PV sont mensongers, la vidéo sera une preuve incontournable pour pouvoir rendre justice.

Éloignons nous encore, à quelques centaines de kilomètres de là, des militants occupent un terrain pour protester contre la construction d’un barrage, ce barrage condamne une partie de la biosphère locale. Il a été décidé sans rapport d’expertise. Le dimanche 26 octobre 2014, le jeune militant Remi Fraisseparticipe à sa première manifestation à l’appel du collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, une grenade offensive lancée à tir tendu lui explose dans le dos, il meurt dans la journée.

Pourquoi nous sommes les cibles

Chaque fait politique aussi dramatique qu’il soit nous permet de comprendre une situation. Ces situations mettent en évidence des tensions internes à la société. Il peut s’agir de tensions liées aux inégalités de salaire, au racisme structurel, aux injustices sociales. Toute force qui lutte pour obtenir justice ou droits supplémentaires va s’opposer à une autre force qui n’y a pas intérêt. Le marxisme appelle cela la « dialectique ». En le comprenant, on est mieux à même de saisir pourquoi certaines personnes sont la cible des forces de police. Il ne s’agit pas ici de pointer du doigt un fonctionnaire plutôt qu’un autre, mais d’accéder à la logique que sous-tend cette politique.

Lorsque la police assassine, le choix des cibles révèle l’état des forces dans ce pays. Il ne s’agit pas de cibles symboliques désignées par le gouvernement et qui servent d’épouvantail à la gauche (Dieudonné et Soral, le FN, la galaxie nationaliste, qui sont toujours actifs, institutionnalisés et finalement si peu inquiétés). Il s’agit de cibles réelles,qui payent de leur vie, leur couleur de peau ou leur engagement politique. La police est un corps répressif de l’État, elle est là pour en maintenir l’intégrité, et elle exacerbe les inégalités qui structurent la société. Elle ciblera les éléments désignés comme ennemis intérieurs par le pouvoir. Les militants et les jeunes des quartiers populaires. Les premiers car leurs activités menacent les intérêts de l’État français et du patronat, les deuxièmes car objet du racisme institutionnalisé.

Lutte des classes et écologie politique

Dans un texte intitulé « L’affaire de Sivens ou le spectacle de la nouvelle radicalité », l’officine du Front National, Egalité & Réconciliation continue son travail de sape. Gagner la guerre idéologique, faire passer des luttes d’émancipation, des luttes politiques pour des processus réactionnaires. Lorsque E&R invoque la lutte des classes, c’est pour dire que l’écologie politique tend à la remplacer et que cette dernière est conçue et organisée par les « élites mondialisées » dont on ne sait rien sinon qu’elles servent de mot pour disqualifier tout ce qui s’oppose à la pensée nationaliste.

Le marxisme est une théorie moderne, utile pour comprendre les rapports de classe et les questions économiques, elle permet un regard critique sur les tensions et transformations qui traversent nos sociétés. Il permet de comprendre que les dommages écologiques sont une conséquence de politiques économiques. La mainmise d’entreprises multinationales sur les semences vendues aux agricultures, les politiques du FMI en faveur d’une agriculture intensive, les choix énergétiques, la pollution des sols et des fleuves, ont des conséquences, ces conséquences ne sont pas issues d’une « mystique écologique, censée remplacer la lutte des classes »   Elles sont celles d’une opposition d’intérêts entre les agriculteurs et les grands propriétaires terriens. Entre les partisans d’une agriculture respectueuse de l’environnement et qui prend en compte les réalités locales et celles d’une agriculture intensive soumise aux impératifs d’un rendement maximum. Hélas pour les détracteurs de l’écologie et de la lutte des classes, c’est bien de profit qu’il s’agit ici. C’est bien de capitalisme dont les conséquences sont tant humaines qu’écologiques, nationales qu’internationales.

Au fond ce qui gène le Front National c’est que les luttes des écologistes radicaux s’opposent aux intérêts d’un patronat national en direction duquel il opère un intense lobbying. Il sait qu’un des verrous de l’accès au pouvoir est cette bourgeoisie. Le FN et  Egalité & Réconciliation vendent du rêve en enfumant les classe populaires, ils mettent en scène un ennemi inaccessible « les élites mondialisées… » et tentent de disqualifier toute opposition militante qui ne sert pas son projet. Celui de renforcer la bourgeoisie nationale, rétablir un ordre nationaliste et des valeurs chrétiennes sous l’appellation de « pacte républicain ». Diviser la gauche pour l’empêcher de se rassembler et de penser les termes de son exploitation. Rétablir l’ordre avec le meilleur instrument dont il dispose, le bâton. Celui qui sert à battre les saisonniers immigrés qui revendiquent pour un meilleur salaire, dans les exploitations agricoles ; celui qui sert à battre les pauvres dans les zones de relégation urbaines ; celui qui sert à faire rentrer les militants dans le rang, si ce n’est à les conduire au tombeau.

squat

Nos quartiers sont des Zad

Alain Soral pense que baver suffit à comprendre. Ce n’est pas un hasard si le mot « parasite » revient si souvent lorsqu’il qualifie les militants écologistes. Ce même mot employé par les nationalistes pour désigner nos générations issues de l’immigration si souvent taxées de profiter des aides sociales.

Les militants de Sivens ou de Notre-Dame-des-landes dont les luttes paraissent éloignées de celles des habitants des quartiers populaires, sont plus proches de nous que nous le pensons. La répression dont ils sont la cible nous rassemble dans une communauté de destin. Les ZAD, comme ils ont nommé leurs campements temporaires sont des Zone A Défendre. Nos quartiers aussi sont des Zones à Défendre, contre la présence policière d’une part, contre les promoteurs immobiliers d’autre part, qui organisent l’insalubrité de nos logements pour pouvoir détruire et relouer plus cher et éloigner encore nos quartiers d’habitation des centre ville afin de spéculer sur le prix des logements. Nos quartiers sont eux aussi parfois des ZAD, des zones ou la vie s’organise comme elle peut dans une précarité certaine, mais dans une solidarité qui fait tant défaut au reste de la société.

Seuls ceux qui luttent savent

Seuls ceux qui luttent savent

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Le 18 et 19 avril à saint-etienne

Programme de la 5ème rencontre des luttes des immigrations FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires)

Du 18 au 19 avril 2015 

Samedi 18 avril 2015

Première table ronde

9H00-10H00 : Accueil des participantEs et intervenantEs avec petit déjeuner

10H00-10H30 : Présentation des objectifs du FUIQP et des 5èmes rencontres nationales des luttes des immigrations,

Kamel Badaoui et Said Bouamama Présentation du programme, Sonia Moussaoui

10H35-10H50 : Islamophobie, Ismahane Shouder 10H55-11H10 : Négrophobie, Rokhaya Diallo

11H15-11H30 : Rromophobie : Saimir Mile

11H35-12H05 : Débat

12H05-12H20 : Analyse systémique des discriminations racistes, Said Bouamama

12H20-13H20 : Pause déjeuner

Deuxième table ronde

13H20-13H50 : Violences Policières, Amel Bentounsi et Farid el-Yemni

13H55-14H10: Développement des forces de répression et crise du système capitaliste, Mathieu Rigouste

14H15-14H45: Débat

Troisième table ronde

14H50-15H20 : Sexisme/racisme, Sonia Moussaoui et autre personne en attente de réponse

15H25-15H55 : Débat

16H-16H30 : Pause goûter

Quatrième table ronde

16H30-16H45 : Les chibanis et chibaniyas, Nacer (ATMF)

16H50-17H20 : Mémoire des luttes, Youcef et Kaissa Titous

17H25-18H05 : Débat

Cinquième table ronde

18H10-18H25 : Impérialisme, Kamel Badaoui

18H30-19H : Débat

20H00 : Souper

Dimanche 19 avril 2015

9H-10H : Accueil des participantEs et intervenantEs avec petit déjeuner

10H-10H30 : synthèse de la rencontre Said Bouamama, Kamel Badaoui et Sonia Moussaoui

10H-13H : Débat collectif sur - - Les expériences acquises au FUIQP - Plate- - Site com/infos/journal - La coordination entre les comités FUIQP

Pour réserver ou confirmer votre participation : fuiqp@riseup.net : https://bouamamas.wordpress.com/ http://www.lesfiguresdeladomination.org/index.php?id=208 

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"Purifier et détruire" Jacques Semelin

Comme le signale Jacques Semelin dans son livre "Purifier et détruire", Le meurtre est le résultat d'un long processus qui s'est installé.

 

 

 

Il faut d'abord que le meurtrier se sente dans un univers à la fois de chaos et d'ordre, un univers où les limites ne sont plus claires. L'avènement de cet univers procède d'une inversion des normes : l'état qui devrait être le garant de l'interdit, l'encourage ou le laisse faire ce qui revient au même. Ce positionement ou ce non positionement (qui est aussi un positionement) aboutit à ériger l'impunité en règle, à autoriser la récidive.

 

 

 

Il ne suffit pas d'affirmer que les individus acceptent de tuer parce qu'ils croient qu'ils ne seront pas punis pour cela, il est nécessaire que le groupe métamorphose les individus en tueurs.

 

 

 

Comment se produit cette métamorphose ?

 

 

 

Celle-ci doit d'abord être enfantée par l'idéologie environnante qui appelle à ce sursaut collectif du "nous" contre le "eux" dangereux et nuisible. Qu'on y adhère ou non cette idéologie devenue dominante constitue la matrice sémantique à travers laquelle émergent des modes d'agressions physiques du "nous" contre le "eux". Dès lors, la formation de groupes destinés à défendre l'identité du groupe semble s'imposer d'elle même, d'autant plus lorsque les membres de ce groupe n'ont pas d'autres identités fortes.

 

 

 

Pour qu'il y ait passage à l'acte, il faut que cette idéologie soit associée à "autre chose" afin que l'idée se cristalise en acte de massacrer. Les auteurs qui tentent d'expliquer ce bascullement mettent en avant 3 types d'interprétations :

 

 

 

- La première revient à combiner le facteur idéologique à celui de l'intéret et de l'envie

 

- La deuxième greffe le facteur idéologique à un processus de socialisation et de formation implicite des individus à la violence

 

- La troisième, plus subtile, affirme que le passage à l'acte se produit dans une situation d'effervescence, d'une dynamique collective qui emporte l'individu et qui le conduit à se construire une réprésentation de la victime de nature à lui faire justifier ce qu'il fera, le stimuli qui donne le feu vert.

 

 

 

Comment mettre fin à ce processus ?

 

 

 

Le tueur comme comme tout délinquant est en partie co-responsable de son acte et co-victime. Pour pouvoir mettre fin à ce processus il faut s'attaquer aux différents maillons de la chaîne :

 

- Rappeler à l'Etat et à ses agents que leurs rôles ne sont pas de détraquer la boussole mais plutôt de l'aiguiller, leurs rôles ne sont pas de catalyser la violence réelle ou symbolique mais de l'aspirer.

 

- Combattre l'idéologie qui est portée par la hiéarchie. Il faut pousser les membres de ce groupe à ne pas être dans la consanguinité mafieuse qui enferme les esprits en l'incitant à avoir d'autres identités sociales concomittantes avec celles des "eux".

 

- Combattre l'intéret, l'envie particulier, ainsi que le processus de socialisation et de formation implicite des individus à la violence. Les passions, mêmes les plus louables, ne rendent pas heureux sur le long terme celui qui les recherche, arrivé un moment on tourne en rond, la vacuité s'empare de l'existence.

 

- On ne peut pas combattre le passage à l'acte, une fois que tout a été mise en oeuvre c'est déjà trop tard, échec et mat.

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5 avril, "violence d'état, ni oubli ni pardon ! "

Les amis du Festival Pico y Pala, un collectif de diffusion du cinéma latino américain, nous invitent et vous invitent du 2 avril au 6 avril à mettre en lumière les problématiques latino américaines avec l'actualité française.

Le 5 avril le thème de la journée sera "violence d'état, ni oubli ni pardon ! ". La journée commencera à 13h30 (au Jardin d’Alice - 20 rue de Reuilly, Paris 12e, M° Reuilly-Diderot) pour se cloturer par un débat à 20h.

Bravo au collectif pour cette programmation et merci de l'invitation !

http://paris-luttes.info/6eme-edition-du-festival-pico-y-28…

P.S : une soirée de soutien à la tournée d'Ayotzinapa en Europe aura lieu le samedi 21 mars à partir de 18h (au 33 rue des vignobles, Paris 20e, M° Avron). Les bénéfices seront utilisés "pour la tournée des campaneros d'Ayotzinapa en Europe"

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Bientôt le nouveau rapport annuel de l'IGPN

En gros le double message qu'ils voudront faire passer sera comme toujours :

- "ne vous inquietez pas, on controle la police, on peut être méchant " (message à la population)

- "calmez vous, on est méchant comme vous le savez sur des petits trucs mais on égratine pas l'institution sur de grosses affaires puisque l'on dit que globalement il n'y pas de problème" (message à la mafia policière)

Ce que la police des polices ne dira pas c'est qu'elle beugue lorsqu'il s'agit de violences policières. On la force à prendre très rapidement position et elle construit contre forces et marées un argumentaire.

Combien de fois dans des affaires de violences policières la police des polices a t elle changé son fusil d'épaule ? Jamais !

Les naifs diront que c'est la preuve que la police des polices ne se trompe pas, d'autres encore plus naifs diront que c'est la preuve que la police n'est pas violente. La vérité c'est que c'est la preuve que la police des polices n'est pas là pour enquêter mais pour justifier voir s'auto-justifier vis à vis des directives directement ou indirectement donées, elle a un rôle d'inquisiteur.

C'est une supercherie, une grande supercherie.

Lorsqu'il s'agit d'enquêter sur des erreurs d'origine interne, il est dans son interet d'être sévère, ça montre qu'elle sait être sévère et qu'elle controle la police, superbe combo. Sur des milliers d'affaires, en sortir quelques unes permettrait de mieux endormir les autres, autant bien les choisir. C'est l'affaire Neyret ou la bac nord de marseille.

Lorsqu'il s'agit d'enquêter sur des erreurs d'origine externe, il n'est pas dans son intéret d'être sévère, ça montrerait qu'elle ne contrôle pas la police, ça risquerait de démotiver les meutes de loups, là on les motive on leur donne des os à ronger, superbe combo. Une police des polices chargée de nettoyer des violences policières pour mieux contrôler et calmer les policiers. C'est l'affaire de Wissam et tous les autres crimes policiers.

L'habitude faisant la mafia policière ne sait pas voir les choses autrement : losrque l'on gate un enfant, il risque au moindre caprice de nous faire tout un cinéma si on cherche ensuite à se comporter autrement.

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"Pour tout changer" : analyse et interprétations

http://paris-luttes.info/chroot/mediaslibres/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/pdf/to_change_everything_french_reading_version-2.pdf

Interprétations :

 

Même les sociétés les plus totalitaires ne peuvent pas empêcher l'autodétermination du peuple s'il s'en convient, c'est un levier pour nous libérer de nos chaînes. On est libre de choisir d'être libre.

 

L'autorité c'est le pouvoir sans la confiance. Celui qui veut s'attaquer à un pouvoir oppressif doit pointer du doigt la trahison morale de celui qui l'exerce. Une personne qui a gagné la confiance de l'autre n'a pas besoin et n'a que faire de l'autorité. Le principe de réalité rattrape tôt ou tard une confiance usurpée.

 

Nous ne sommes pas des individus isolés, la liberté des uns commence là où la liberté des autres commence. En prenant soin des autres, je prends également soin de moi même.

 

On a tendance à blâmer les personnes alors que l'on devrait blâmer les systèmes. Les systèmes reproduisent indépendamment des personnes qui les composent les mêmes abus. Pour combattre un système injuste, il ne s'agit pas de le réformer, mais plutôt d'avoir le courage de le mettre hors jeu par nos interrelations avec ce dernier. Le pouvoir exercé par les autres sur nous mêmes n'est que le pouvoir dont nous leur avons abandonné.

 

Le premier signe d'un système oppressif est sa volonté de contrôle. Celui qui détient un pouvoir légitime, basé sur une confiance légitime n'a pas besoin de contrôle. La recherche de contrôle est un constat d'échecs qui signale que la confiance est perdue, le pouvoir est devenu autorité, il a déjà un pied dans la tombe.

 

Un système oppressif repose aussi sur des construits sociaux erronés qui légitiment l'inégalité en construisant une multitude de petites frontières entre nous. A partir du moment où le système construit une hiérarchie, elle favorise celui qui est supposé se situer en haut. Cette pyramide est une construction mentale, elle n'a aucune réalité, elle n'a pas de tête (en réalité même au dessus du président, il reste le peuple). L'appartenance repose dans de tels systèmes sur l'exclusion des autres. La solution est de rétablir des réseaux de communication horizontaux et de mettre hors jeu la pyramide chimérique sans être aspiré par le jeu que l'on nous offre.

 

Chaque ordre est fondé sur un crime perpétré à l'encontre du précédent. Le crime fondateur de notre société est la rébellion contre l'autorité absolue des monarques. Chaque ordre contient le germe de sa propre destruction. Rien ne dure éternellement. Le crime de la société future sera entre autres de nous débarrasser de l'autorité absolue des institutions.

 

La roue est lancée, il reste à la suivre.

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